DIDEROT, LES PARADOXES DU SPECTATEUR

Diderot et les paradoxes du spectateur

Anne Sauser-Hall, Le Chemin de fer (d'après Manet), 2002, capture vidéo

© Anne Sauser-Hall Le chemin de fer (d’après Manet), 2002

Table ronde avec Nathalie Kremer, Marc Escola et Martin Rueff

Samedi 18 décembre 2021

 

 

Dans un livre célèbre (Absorption and Theatricality, 1980, trad. fr. La Place du spectateur, 1990), Michaël Fried soutenait que Diderot faisait dépendre l’effet d’une œuvre de la négation du spectateur, ou plus exactement de la constitution d’un sujet conscient de sa propre absence dans la scène de la représentation. Suffisamment paradoxale pour être constamment débattue, la proposition invitait à penser solidairement les thèses du dramaturge et celles du critique d’art : comment Diderot pense-t-il le rôle du spectateur de théâtre et quel statut donne-t-il au spectateur de peinture ? Comment lui-même rend-il compte de ses propres expériences esthétiques, et quelles leçons en retenir pour la théorie esthétique aujourd’hui ?

Avec : Nathalie Kremer, Professeure de littérature et d’esthétique à l’Université Sorbonne nouvelle et membre de l’Institut Universitaire de France, auteure de Diderot devant Kandinsky (Passages d’encre, 2013) et Traverser la peinture. Diderot. Baudelaire (Brill, 2018)

Marc Escola, Professeur de littérature de l’âge classique et de théorie littéraire à l’Université de Lausanne auteur de Le Cinéma des Lumières. Diderot, Deleuze, Eisenstein (à paraître Mimèsis, janvier 2022) Martin Rueff, Professeur de littérature à l’Université de Genève, poète et traducteur.