J’ai tué | La mort du petit berger

J’ai tué | La mort du petit berger

De Blaise Cendrars
Mise en scène Simone Audemars
Avec Hélène Firla | Yann Pugin
Scénographie et Lumière Roland Deville
Régie Générale Dorian Nahoun

« Je saute sur mon antagoniste. Je lui porte un coup terrible. La tête est presque décollée. J’ai tué le Boche. J’étais plus vif et plus rapide que lui. Plus direct. J’ai frappé le premier. J’ai le sens de la réalité, moi, poète. J’ai agi. J’ai tué. Comme celui qui veut vivre. »

« C’est ce petit berger des Landes qui m’a fait comprendre que si l’esprit humain a pu concevoir l’infini c’est que la douleur du corps humain est également infinie et que l’horreur elle-même est illimitée et sans fond. »

Voici deux courts récits de Cendrars. Le plus connu est sans doute J’ai tué, où l’auteur raconte l’absurdité de la guerre, dénonçant le mécanisme économique universel qui l’a conduit, alors qu’il était sur le front, à se retrouver, une arme à la main, en train de tuer un homme, sous l’effet d’une peur panique.

Le second récit retrace la vie des blessés au sein de l’hôpital de Châlons-sur-Marne dans lequel Cendrars a trouvé refuge. Celui-ci est dirigé avec beaucoup de doigté par l’infirmière-major Mme Adrienne P. Celle-ci a pris sous sa protection un petit berger des Landes sauvagement blessé par des éclats d’obus. La vie de ce jeune homme ne tient qu’à la ténacité et aux bons soins prodigués par l’infirmière. Or, un jour d’inspection, un général, abusant de son pouvoir et de ses connaissances médicales, va utiliser le corps du soldat comme terrain d’exercice pour impressionner l’état major.