Voyage au bout de la nuit

Voyage au bout de la nuit

La voix rauque et éraillée de Bardamu, héro et narrateur, nous transporte dans les tranchées de la Grande Guerre, et nous raconte avec des mots choisis comment il a réchappé de cet enfer.

Texte Louis-Ferdinand Céline
Adaptation, mise en scène et lumières Philippe Sireuil
Jeu Hélène Firla
Scénographie & Costume Roland Deville 
Réalisation costume Coralie Chauvin 
Régie Générale Jean-Philippe Monteiro
Production Cie FOR | La servante (B)
Coproduction L’Askéné (CH) | La Comédie de Genève

« Ça a débuté comme ça. Voilà-t-y pas que juste devant le café où nous étions attablés place Clichy un régiment se met à passer, et avec le colonel par-devant sur son cheval, et même qu’il avait l’air bien gentil et richement gaillard, le colonel ! Moi, je ne fis qu’un bond d’enthousiasme. – J’vais voir si c’est ainsi ! que je crie à Arthur, et me voici parti à m’engager, et au pas de course encore. »

Voyage au bout de la nuit est un récit à la première personne – celui de Ferdinand Bardamu. Un voyage qui nous parle de la Première Guerre mondiale, du colonialisme triomphant ou encore de la misère des banlieues. Céline livre une critique virulente de la cruauté et de l’absurdité de la guerre, de toutes les formes d’exploitation et de destruction de l’homme par l’homme. L’auteur y invente un langage nouveau, parlé et argotique, rythmé, chatoyant, raffiné et extrêmement construit, qui continue à nous surprendre.

Le metteur en scène Philippe Sireuil et la comédienne Hélène Firla nous en offrent une adaptation scénique sobre et percutante. Car c’est bien à une femme que le metteur en scène a choisi de confier le rôle du anti-héros, trop sensible, doté sans doute de trop d’imagination pour s’accrocher avec confiance aux tromperies d’un patriotisme aveugle.

Créée en 2014 au Théâtre Le Châtelard, une reprise de la pièce est proposée par la Cie FOR à l’occasion des commémorations du centenaire de l’Armistice de la Grande Guerre. Après avoir été jouée près d’une centaine de fois en Suisse, en Belgique et en France, notamment dans le Festival OFF d’Avignon en juillet 2018, la pièce revient à Ferney-Voltaire pour une représentation publique, et dans un but pédagogique, également pour deux représentations réservées au public scolaires.