LE SERMON DU RABBIN AKIB,
PRONONCÉ A SMYRNE LE 20 NOVEMBRE 1761 (TRADUIT DE L’HÉBREU)
Voltaire est le plus célèbre des innombrables pseudonymes utilisés par François Marie Arouet. On peut y voir une ruse, courante au XVIIIe siècle, destinée à déjouer la censure, mais également le goût immodéré de Voltaire pour le jeu, le déguisement, le semblant, la feinte théâtrale. Le Sermon du Rabbin Akib n’échappe évidemment pas à cette stratégie qui lui permet de dénoncer, sans risque excessif, les crimes de l’inquisition et du fanatisme.
Avec la querelle du blackface, ce texte résonne aujourd’hui d’étrange façon. Alors même que Voltaire proteste contre l’assassinat de juifs, sa feinte serait-elle le voile qui cache d’inavouables intentions ? Une preuve de sa judéophobie ? Voire de son antisémitisme ?
Cette lecture spectacle sera l’occasion d’ouvrir le débat.
Avec Anne Durand et Hervé Loichemol.